Notre civilisation occidentale a depuis des siècles maintenant, misé sur la compétition comme moteur de progrès et avancées dans tous les domaines.
Nous sommes contraints de constater que malgré toutes les percées technologiques et leur lot de consolations avec la kyrielle de biens de consommation en tous genres, l’homme est aujourd’hui de plus en plus malade, de plus en plus insatisfait et de moins en moins heureux ! Pour la première fois la génération des 40.60 ans a une espérance de vie inférieure à la précédente, cherchez l’erreur. Il n’y a jamais eu autant de suicide que durant ces dernières années, le chômage fait rage, la violence, la faim là même où on ne la suspecte pas !
A quoi sert donc cette compétition si ce n’est qu’à positionner les uns vis à vis des autres dans une course effrénée au toujours plus … Du plus intelligent au plus beau en passant par les plus riches, les plus gentils, les plus méritants, les plus instruits, les plus généreux, les plus solvables, les plus chanceux, les plus déterminés, les plus présentables, les plus politiquement corrects … Mais cette liste hélas induit par dualité celle des moins, les moins intelligents, les moches, les pauvres, les méchants, les moins méritants, les incultes, les moins généreux, les moins solvables, les poissards, les indécis … Nous en arrivons à dresser ceux qui seraient supérieurs à d’autres qui du coût seraient inférieurs ! Ce positionnement soumet l’homme aux jugements incessants, à l’évaluation castratrice, passant d’une catégorie sans jauger de l’intérêt de l’équilibre.
Il joue la division alors qu’il est intrinsèquement fait pour l’union et l’entraide. Par analogie, imaginons toutes les cellules de notre corps rentrer dans ce genre de considération. Comment finit l’épisode ? En catastrophe ! La maladie s’installe car il n’y a plus de dialogue intelligent entre toutes les parties. Le désordre règne,et les fonctions ne sont plus assurées … Le corps en arrive même à oublier la programmation initiale induite par les instructions des noyaux jusqu’à en arriver aux maladies auto immunes où le corps s’attaque à lui même voire jusqu’au cancer où les cellules malades se multiplient alors qu’elles sont régies en temps normal par un processus biologique : l’apoptose détruisant toutes cellules non conformes à la survie de l’organisme … Ces aléas biologiques ne seraient ils pas un message du corps afin de ramener le vivant à se réunir ? Réunir enfin sa vision profonde de lui même à celle qu’il montre dans la réalité quotidienne et qui n’est qu’ apparence car soumis à cette course folle entre individus ? La question mérite d’être posée. Elle fait d’ailleurs depuis des années l’objet d’études et les résultats sont criants de vérité.
Il est montré que lorsque l’homme rejoint des conditions de paix intérieure, de calme, de soulagement, de confiance, d’intégration, de gratification par l’intermédiaire d’un regard intérieur et extérieur positif où l’égo se tait, le corps revient à l’équilibre et l’homéostasie ou capacité d’autoguérison reprend ses droits. Lorsque la personnalité des uns et des autres s’effacent au lieu de s’affirmer dans des camps belliqueux opposés, les conflits s’estompent et les cœurs que nous sommes s’expriment alors laissant la compréhension et la richesse des uns compléter celle des autres.
Cette logique de paix doit commencer par soi même, comment vouloir et exiger cet état à l’extérieur, dans nos familles, nos villages, notre pays, le monde si à titre individuel, nous sommes incapables de faire régner l’harmonie en nous mêmes ? Soyons comme nous le conseille Gandhi, le changement que nous voulons dans le monde !
D’un monde dit civilisé où tout part à volo, nous sommes obligés d’ouvrir les yeux sur un modèle qui arrive à bout de souffle avec toutes ses incohérences et ses inégalités. Des schémas où l’intellectuel a été validé comme vecteur de tous les possibles sont aujourd’hui démantelés et nous voyons que des valeurs comme l’altruisme et la compassion sont bien plus efficaces que la rentabilité et l’ignorance.
Toute force fait appel à une contre force d’où opposition, sachons dès aujourd’hui mettre ce rapport en sommeil et réveiller celui qui remet le cœur au centre de nos préoccupations. Osons montrer notre vrai visage, celui qui a toujours été là mais qui a peu été écouté, celui de notre vraie nature humaine, celui de notre HUMANITÉ qui rime avec HUMILITÉ.
Sortez de votre chrysalide, devenez papillon !